Les violences dont vous avez été victime, ou dont vous êtes témoin ont de graves conséquences sur votre santé physique et psychique.
Les violences sont une atteintes à vos droits. Les agressions, les coups, les insultes, les paroles humiliantes mais également les actes sexuels qu’une personne vous impose alors qu’ils n’ont aucun sens pour vous, que vous n’en vouliez pas ou que vous ne vous sentez pas prête, ne sont pas « normaux ». Ce sont des infractions que la loi punit en tant que délits et même en tant que crimes (comme le viol) et qu’une société encore trop injuste et inégalitaire rend possibles.
Vous avez des droits, vous pouvez être aidé et vous devez être protégé. Les conséquences des violences sur votre santé peuvent être soignées.
Les symptômes qui peuvent vous alertés sur votre états psychique sont:
- vous sentir seul(e), abandonné(e), déprimé(e), angoissé(e), très mal dans votre tête comme dans votre corps, d’avoir des flashbacks (des images du passé), des pensées, des sensations et des images de violences qui vous hantent, d’avoir des insomnies, de faire beaucoup de cauchemars…
- vous sentir déconnecté(e), paralysé(e), vide, absent(e), en trains de jouer un rôle (d’une fille ou d’un garçon qui va bien, qui est souriant(e), qui ne pose pas de problème) comme si vous étiez quelqu’un d’autre, comme si votre corps n’était plus le votre, d’avoir honte de vous, de penser que tout est votre faute, de ne plus avoir confiance en personne, de vous sentir différent(e), nul(le), incapable, moche, sans aucune valeur, d’avoir peur de devenir folle ou fou.
- d’avoir peur tout le temps, de faire attention à tout, de tout contrôler, de faire des crises de panique (avec le coeur qui s’emballe, la respiration bloquée, des tremblements, des nausées, l’impression de mourir), d’éviter certaines situations ou certains endroits qui vous angoissent trop, ou certains sujets de conversations; de vous sentir nerveux(se), d’avoir des colères que vous ne comprenez pas, des pensées extrêmes qui vous font peur, de ne plus avoir envie de rien, ni de voir vos amis, ne plus sortir, ne plus parler, ni même de penser, d’être très fatigué(e); d’avoir envie de mourir, de vous suicider, d’avoir du mal à vous concentrer, à réfléchir, de tout oublier.
- De faire des choses sans pouvoir vous en empêcher, même si vous ne comprenez pas pourquoi vous les faites, comme d’avoir des problèmes avec la nourriture (anorexie et ou boulimie), de vous mettre en danger (en voiture ou en deux roues, lors d’activités sportives, en participants à des jeux dangereux…), d’avoir des comportements sexuels à risque (sans vous protéger, avec beaucoup de partenaires, avec des inconnus, en vous exposant sur internet, en vous prostituant…) d’être agressif(ve) et/ou auto-agressif(ve) (scarification, brûlures de cigarettes…) devenir « accro » (à l’alcool, drogue, tabac, médicaments, jeux vidéo, jeux d’argent, sexualité).
- De penser que votre vie est une guerre ou vous devez survivre, sans espoir d’en sortir, avec un avenir qui vous fait peur.
Les violences c’est quoi ?
Les violences, ce sont des menaces ou des utilisations intentionnelles de la force physique ou du pouvoir contre vous, pour vous faire mal, vous soumettre ou vous utiliser, violences qui entraînent ou risquent d’entraîner des traumatismes physique ou psychologique, un mal-développement ou des privations.
Elles peuvent-êtres:
- verbales: insultes, cris, hurlements, faire comme si vous n’existiez pas
- matérielles: vous interdire de manger, refuser de vous soigner, de vous laisser vous acheter ce dont vous avez besoin…
- psychiques: avec des contraintes, chantages, humiliations, dénigrements (vous rabaissez par tous les moyens), harcèlements, manipulations, menaces (vous frapper, de vous tuer, de vous abandonner…)
- physiques: avec des coups, blessures, brûlures, violences contre des objets pour vous faire peur, ou avec des objets (frapper avec une ceinture, un balai, des chaussures, une cuillère en bois etc…), séquestration, menaces et tentatives de meurtre
les violences sexuelles
- Viols: ce sont des pénétrations de nature sexuelle, des pénétrations vaginales, orales ou anales, avec le sexe, les doigts ou un objets, des pénétrations qu’on vous fait subir ou que l’on tente de vous faire subir avec violence, menace, contrainte ou surprise. C’est un crime contre votre personne, un crime qui est considéré comme plus grave si vous avez moins de 15 ans, si vous êtes handicapé(e), si l’agresseur est un adulte qui a une autorité sur toi (quelqu’un de votre famille, qui vous garde, qui vous soigne, un moniteur, un enseignant…) ou s’il y a plusieurs agresseurs ensemble (viols collectifs)
- agressions sexuelles: si on touche tente de toucher des parties sexuelles de votre corps (seins, fesses, parties génitales), si on vous oblige à voir ou à toucher des parties sexuelles d’autrui ou à faire ou regarder des actes sexuels, si on vous embrasse ou tente de vous embrasser, alors que vous ne le voulez pas, que cela ne vous plaît pas, si on prend des photos ou des vidéos de vous, ou si on vous contraint à voir des films pornographiques.
- atteintes sexuelles: si vous avez moins de 15 ans aucune personne majeure de plus de 18 ans n’a le droit d’avoir des comportement sexuels avec vous (de vous embrasser, de vous toucher sexuellement, de vous montrer ses parties génitales, de vous montrer des images ou des films pornographiques, se masturber devant vous, vouloir vous voir faire des actes de nature sexuelle, avoir des rapports sexuels avec vous), même si c’est sans violence, ni menace, ni contrainte, ni surprise. Même si vous pensez que vous le voulez: la loi considère que vous n’avez pas la maturité suffisante pour savoir vraiment ce que vous voulez par rapport à une sexualité adulte, et que vous ne pourrez pas facilement dire non à un adulte qui vous demande des actes de nature sexuelle.
Et si vous avez entre 15 et 18 ans la loi considère qu’un adulte qui a une autorité sur vous n’a pas le droit d’avoir des comportements sexuels avec vous.
- inceste: atteintes, agressions sexuelles ou viols qui sont commis par quelqu’un de la famille (parents, beaux-parents, grands-parents, frères, soeurs ou demi-frères et demi-soeurs, oncles, tantes, cousins et cousines), la loi considère que l’inceste est une des situations les plus graves concernant les violences sexuelles faites aux enfants ou aux adolescents, la loi parle de circonstances aggravantes.
Source : Brochure à destination des jeunes : « Informations sur les violences et leurs conséquences sur la santé » :